Sep 2025
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Mythes de l’investissement en pièces d’or : vérification des faits pour les investisseurs
Par StoneX Bullion
L’or exerce une fascination particulière sur l’humanité depuis des millénaires. Il est considéré comme l’ultime réserve de valeur, une protection contre l’inflation et un symbole de prospérité. De nombreux investisseurs se tournent donc vers les pièces d’or, qui offrent non seulement une valeur matérielle tangible, mais souvent aussi une dimension culturelle ou historique.
Comme dans de nombreux domaines où l’émotion et la tradition jouent un grand rôle, l’investissement en pièces d’or est entouré de nombreux mythes. Certaines idées paraissent plausibles, mais ne résistent pas à un examen approfondi. Quiconque souhaite réussir à long terme doit connaître ces idées reçues et être capable de distinguer le fait de la légende.
Ce qui suit présente les mythes les plus courants autour de l’investissement en pièces d’or, les analyse et les replace dans leur contexte à l’aide de faits. L’objectif est d’offrir aux débutants une base solide pour leurs décisions et de les aider à éviter des erreurs coûteuses.
Mythe 1 : Les grosses unités sont toujours meilleures
Un préjugé répandu affirme qu’une pièce plus grande constitue automatiquement le meilleur investissement. À première vue, une pièce d’une once ou même d’un kilo semble particulièrement précieuse et prestigieuse. À y regarder de plus près, toutefois, les petites dénominations sont plus pratiques pour de nombreux investisseurs au quotidien. Si vous possédez une pièce plus petite, vous pouvez céder plus facilement une partie de votre investissement sans devoir liquider une grosse unité en une seule fois.
Une comparaison détaillée des prix vaut également la peine. Les grosses pièces sont souvent meilleur marché si l’on considère la prime par gramme, mais les petites dénominations marquent des points en matière de flexibilité. En période d’incertitude ou lorsque des liquidités à court terme sont nécessaires, il peut être avantageux de ne pas tout détenir en grandes unités. L’expérience montre également que la demande de petites pièces augmente fortement en temps de crise, car elles sont plus faciles à utiliser dans l’échange.
Mythe 2 : Les pièces en Belle Épreuve sont toujours plus précieuses
L’éclat des pièces en Belle Épreuve et leur présentation soignée amènent de nombreux débutants à supposer que ces pièces sont nécessairement l’option la plus précieuse. La réalité est plus nuancée. Les éditions Belle Épreuve contiennent généralement exactement la même quantité d’or que les variantes standard, leur valeur métallique est donc identique. Le prix plus élevé s’explique uniquement par la qualité de frappe spéciale, l’emballage et une limitation plus stricte.
Il n’est pas certain que ces facteurs conduisent réellement à une appréciation sur le marché. Certaines pièces en Belle Épreuve obtiennent, avec les années, des primes de collection attrayantes, d’autres restent longtemps proches de la valeur métallique. La liquidité est également plus limitée, car les éditions Belle Épreuve ne sont pas acceptées immédiatement partout dans le monde. Les pièces d’investissement standard, telles que le Krugerrand ou la Maple Leaf, se négocient sans difficulté, car elles sont largement connues et frappées en grandes quantités.
Mythe 3 : Les pièces anciennes sont automatiquement plus chères
Beaucoup d’investisseurs supposent que les pièces plus anciennes ont automatiquement une valeur plus élevée. Il est vrai qu’il existe des pièces d’or historiques qui atteignent des prix élevés aux enchères, mais l’ancienneté en soi n’est pas un facteur de valeur. La rareté et la demande du marché sont beaucoup plus décisives.
Un exemple le montre clairement. Un souverain d’or très usé du XIXe siècle se négocie souvent seulement légèrement au-dessus de sa valeur de fonte. Un Krugerrand moderne en état impeccable peut obtenir une valeur de revente plus élevée, car l’année est également recherchée par les collectionneurs. L’état de conservation joue un rôle central. Une pièce ancienne en mauvais état vaut, dans la plupart des cas, peu plus que son contenu en or.
Mythe 4 : Seules les pièces récentes sont à l’abri des contrefaçons
Une autre idée reçue concerne la sécurité face aux faux. On suppose souvent que les pièces modernes dotées de dispositifs de sécurité tels que la microtypographie ou les hologrammes sont protégées contre la contrefaçon. La vérité est qu’aucune pièce n’est totalement à l’abri.
Il existe des contrefaçons tant pour les pièces anciennes que pour les pièces d’investissement modernes. Les innovations techniques compliquent la tâche des faussaires, mais ne l’éliminent pas. La protection la plus efficace pour les investisseurs n’est donc pas l’année de fabrication, mais l’achat auprès d’un négociant réputé. C’est uniquement ainsi que vous pouvez être sûr d’acquérir un produit authentique.
Mythe 5 : Les pièces d’or sont toujours exonérées d’impôts
On entend souvent affirmer que les pièces d’or sont généralement exonérées d’impôts. Ce n’est pas correct. En Allemagne, les pièces d’investissement en or sont exonérées de TVA à condition qu’elles répondent à certains critères. Il s’agit notamment d’être frappées après 1800, d’afficher une finesse d’au moins 900/1000 et d’avoir cours légal dans leur pays d’origine.
Prudence à la revente, car les plus-values ne sont exonérées d’impôt que si la pièce a été détenue par l’investisseur pendant plus d’un an. Quiconque vend plus tôt doit payer l’impôt sur la plus-value. D’autres pays appliquent des règles fiscales différentes. Certains perçoivent la TVA ou l’impôt sur les gains en capital sur l’or d’investissement. Les investisseurs doivent donc se renseigner sur le cadre fiscal de leur pays de résidence.
Mythe 6 : Seules les pièces très connues sont de bons placements
De nombreux débutants s’orientent vers des classiques tels que le Krugerrand, la Maple Leaf ou la Philharmonique de Vienne. Ces pièces sont en effet particulièrement liquides, car elles sont reconnues dans le monde entier. Cela ne signifie pas que des pièces moins connues soient un mauvais choix.
Des pièces comme l’American Buffalo, la Britannia ou des séries telles que les Lunar offrent une diversification supplémentaire. Elles peuvent constituer un complément attractif et offrir aussi des opportunités de primes de collection. Les différences régionales influencent également la popularité. Dans certains pays, les émissions locales se revendent plus facilement. Il n’y a aucune raison de ne pas étendre vos avoirs au-delà des pièces classiques.
Mythe 7 : Les pièces d’or sont meilleures que les lingots
On prétend souvent que les pièces sont en général préférables aux lingots. En réalité, les deux formes présentent avantages et inconvénients. Les pièces sont reconnues internationalement, faciles à vérifier et bénéficient de la confiance des investisseurs. Les lingots s’accompagnent souvent de primes plus faibles et sont particulièrement économiques pour des montants d’investissement plus élevés.
Il n’existe pas de différences intrinsèques en matière de sécurité face aux contrefaçons, car lingots et pièces peuvent être concernés. Là encore, la réputation du négociant est déterminante. En pratique, de nombreux investisseurs obtiennent de bons résultats avec un mélange de pièces et de lingots, qui permet de combiner les avantages des deux formes.
Mythe 8 : Les pièces d’or sont toujours à l’épreuve des crises
L’or est souvent décrit comme la devise ultime en période de crise. Il est vrai que les pièces d’or offrent une protection à long terme contre l’inflation et la dépréciation monétaire. L’idée selon laquelle elles peuvent être utilisées immédiatement et sans effort comme moyen de paiement dans toutes les crises est exagérée.
En cas d’urgence aiguë, par exemple après des catastrophes naturelles, la nourriture ou le carburant sont d’abord plus importants que l’or. Pour le troc à court terme, les petites dénominations sont plus pratiques que les grandes unités. À plus long terme, toutefois, l’or reste une réserve de valeur stable qui montre sa force surtout en période d’incertitude.
Mythe 9 : Toutes les pièces d’or ont la même valeur de revente
Une erreur fréquente consiste à supposer que le cours de l’or détermine automatiquement la valeur de revente d’une pièce. Si la valeur métallique constitue la base, d’autres facteurs sont tout aussi importants. Il s’agit notamment de l’état de conservation, de la notoriété de la pièce et de la demande sur le marché concerné.
Une pièce bénéficiant d’un fort intérêt de collection peut se négocier bien au-dessus de sa valeur métallique, tandis qu’une émission peu demandée n’obtient que la valeur de fonte. Quiconque achète des pièces doit donc toujours garder un œil sur le marché et ne pas se fier uniquement au cours de l’or.
Mythe 10 : Le cours de l’or fixe immédiatement la valeur d’une pièce
Idée proche de la précédente, penser qu’une pièce vaut exactement son poids fin multiplié par le cours actuel de l’or. En réalité, les négociants calculent des primes supplémentaires pour la frappe, la distribution et les mouvements du marché. Ces primes peuvent varier considérablement selon la demande.
En période de forte demande, par exemple lors de crises économiques, les primes sur certaines pièces grimpent sensiblement même si le cours de l’or reste stable. À l’inverse, elles reculent en phases plus calmes. Les investisseurs doivent donc surveiller non seulement la cotation de l’or, mais aussi le prix concret du marché pour la pièce qu’ils souhaitent acheter ou vendre.
Mythe 11 : Les pièces sont toujours meilleures que les bijoux
Autre idée reçue, les pièces seraient en général préférables aux bijoux. En règle générale, les bijoux s’accompagnent de primes plus élevées, car ils intègrent des coûts de fabrication et de design. Néanmoins, les bijoux peuvent aussi avoir un caractère d’investissement, en particulier s’ils sont en or de très haute pureté ou conçus spécifiquement pour l’épargne, par exemple sous forme de « wearable bullion ».
Dans certaines cultures, comme en Inde, les bijoux en or servent traditionnellement de forme d’épargne. Les bijoux historiques peuvent également développer une valeur de collection et ainsi dépasser la valeur métallique. Pour un objectif purement patrimonial, les pièces sont généralement le meilleur choix, mais quiconque valorise des aspects culturels ou esthétiques peut aussi détenir une partie de son patrimoine en or via des bijoux.
Mythe 12 : Il faut des connaissances d’expert pour investir en pièces d’or
De nombreux débutants se sentent découragés, car ils pensent ne pas pouvoir prendre de décisions sensées sans expertise approfondie. En réalité, une compréhension de base solide suffit pour investir avec succès dans les pièces d’investissement courantes. Les points essentiels sont d’acheter auprès de négociants réputés, de connaître les produits les plus connus et d’avoir une vision réaliste des primes.
Un savoir numismatique détaillé sur les variantes historiques est surtout pertinent pour les collectionneurs. Pour les investisseurs, connaître les fondamentaux clés suffit pour entrer sur le marché avec confiance.
Le savoir protège contre les erreurs coûteuses
Le marché des pièces d’or est fascinant, mais aussi complexe. De nombreux mythes persistent parce qu’ils semblent plausibles ou se transmettent depuis des décennies. Les investisseurs ne doivent pas se laisser éblouir par l’éclat, la tradition ou les promesses marketing, mais examiner froidement ce qui se cache réellement derrière une affirmation.
Qu’il s’agisse du choix de la dénomination, de l’importance de l’ancienneté ou de la question des pièces en Belle Épreuve, les facteurs décisifs sont toujours la valeur de marché concrète et sa propre stratégie. Les pièces d’or constituent un instrument précieux de préservation du patrimoine, mais elles ne sont pas une panacée. Quiconque connaît les mythes courants et prend en compte les faits peut investir de manière plus consciente et plus sûre.